En mettant l’accent sur la réalisation rapide du travail avec un maximum de flexibilité et un minimum de contraintes, les techniques de travail agiles sont idéalement adaptées à l’ère du travail hybride.

Les études montrent que l’adoption du travail agile est passée de 37 % à 86 % pour les équipes de développement de logiciels, tandis qu’elle a doublé pour les groupes qui ne travaillent pas dans le domaine de l’informatique.

Mais, comme beaucoup d’autres méthodes de travail, le travail agile comporte des avantages et des défis pour les responsables et les équipes de direction.

Avantages du travail agile

Voici quelques avantages du travail agile :

Amélioration de la collaboration et de la communication

Le travail agile permet de créer un lieu de travail ouvert et accessible afin que les employé·es puissent identifier et résoudre plus facilement les défis de l’entreprise. Les équipes travaillent ensemble pour hiérarchiser les tâches et respecter les délais, tout en gagnant du temps grâce à une meilleure communication.

Meilleure réactivité au changement

Les chef·fes de projet peuvent voir les tâches auxquelles ils et elles doivent donner la priorité, tant au début du projet qu’au fur et à mesure de son avancement. La collaboration agile permet de commercialiser plus rapidement les produits et les services, ce qui est essentiel pour garder une longueur d’avance sur la concurrence. De plus, elle stimule l’engagement du personnel qui améliore à son tour les performances. De ce fait, les équipes travailleront plus intelligemment, mais pas plus dur.

Décloisonner les équipes de travail

Lorsque les équipes travaillant sur des projets sont isolées, il n’est pas facile de partager des idées et des informations. La collaboration agile permet de mettre en relation les bonnes personnes de différents groupes pour qu’elles travaillent ensemble sur des tâches, ce qui stimule la collaboration entre les équipes et la productivité.

Meilleure satisfaction du personnel

Les équipes agiles sont habilitées à prendre des décisions et à s’approprier leur travail, ce qui peut conduire à un sentiment d’autonomie et d’implication parmi les membres de l’équipe. En outre, l’accent mis sur les besoins de la clientèle et les avis réguliers permet aux employé·es de se sentir plus proches de leur travail et de son impact sur l’organisation et sa clientèle.

Identification des tâches prioritaires

La décomposition de projets complexes en sprints agiles permet de mieux comprendre le calendrier du projet et les tâches à accomplir pour le respecter. Cela signifie que les chef·fes de projet peuvent voir les tâches auxquelles ils et elles doivent donner la priorité, tant au début du projet qu’au fur et à mesure de son avancement.

Amélioration et développement

Chaque sprint comporte une phase d’examen et d’évaluation, ce qui signifie que le projet peut évoluer au fur et à mesure, et pas seulement à la fin. Les équipes peuvent mettre en œuvre et tester des solutions innovantes et, en cas de succès, les ajouter au sprint suivant, de sorte que le projet évolue en permanence.

Création d’un environnement plus sûr qui favorise la prise de risques

Le fait de travailler par sprints, qui se concentrent sur des tâches spécifiques dans un laps de temps plus court, permet aux équipes de prendre des risques mesurés. Si le risque s’avère inutile, il n’aura pas trop d’effet sur l’ensemble du projet. Mais si le risque était nécessaire, il pourrait ouvrir de nouvelles possibilités pour mieux faire les choses.

Défis du travail agile

Le travail agile présente plusieurs défis pour les organisations.

Il ne fonctionne pas pour toutes les structures

Le travail agile exige un degré élevé de confiance, de communication et de collaboration entre les membres de l’équipe, ce qui peut être difficile à obtenir dans des organisations plus traditionnelles et hiérarchiques. Pour mettre en œuvre le travail agile, votre entreprise devra peut-être modifier sa structure, ce qui pourrait susciter une certaine résistance.

Mauvaise gestion

Pour de nombreux·ses responsables, il peut être difficile de lâcher prise et de déléguer des responsabilités à leurs équipes. Pour passer aux méthodes de travail agiles, les cadres, les cadres intermédiaires et la direction doivent être conscient·es que les pratiques de gestion de projet devront être modifiées. Ils et elles doivent comprendre les avantages du travail agile et ce que l’on attend d’eux et elles.

Il fonctionne mieux pour les employé·es sociables

Dans les équipes agiles, l’information devient souvent une marchandise vendue plus efficacement par les communicant·es les plus compétent·es. Les réseaux sociaux et les conversations ad hoc deviennent la norme en matière de partage des connaissances et de prise de décisions. Les membres d’équipe moins sociables voient alors leur accès aux informations importantes sur les projets limité.

Trop d’importance accordée aux équipes

La nécessité d’un contrôle des responsabilités de chacun·e au sein des équipes peut entraver les aspirations de ceux et celles qui travaillent exclusivement à distance. Si les responsables s’attendent à ce que les membres de leur équipe participent à l’ensemble des prises de décisions, ils et elles risquent de considérer les employé·es à distance comme des acteur·ices peu performant·es, voire individualistes.

Différences entre le travail agile et le travail flexible

Les termes de travail agile et de le travail flexible sont parfois utilisés de manière interchangeable, mais il ne s’agit pas de la même chose. Le travail flexible consiste à permettre aux employé·es de décider où et quand ils et elles travaillent afin qu’ils et elles puissent trouver un meilleur équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie privée. Le travail agile consiste à travailler de manière collaborative et itérative pour fournir des produits et des services rapidement et de manière réactive.

Mais l’accent mis par l’approche agile sur le travail sans hiérarchie et sans contraintes inutiles s’accorde bien avec le travail flexible, à condition que les membres de l’équipe puissent travailler ensemble, dans des espaces physiques ou virtuels partagés.

Comment gérer des équipes agiles

Constituer des équipes transversales

Les projets agiles nécessitent souvent la contribution de personnes ayant des compétences et des connaissances différentes. Pour que cela fonctionne, les responsables doivent comprendre comment constituer des équipes transversales capables de travailler ensemble pour atteindre le même objectif.

Cela signifie qu’il faut sélectionner avec soin des personnes possédant des compétences et des connaissances différentes et capables de bien collaborer. Lorsqu’ils travaillent sur un projet, les membres de l’équipe peuvent s’informer mutuellement des difficultés potentielles, ce qui leur permet de traiter les problèmes plus tôt et d’accroître l’efficacité.

Encourager la responsabilité

Avant de choisir de mettre en œuvre des processus agiles, vous devez vous assurer que les employé·es se sentent à l’aise avec cette forme de travail.

L’un des obstacles au succès de la méthode agile est la réticence des équipes à adopter des méthodes de travail agiles et à assumer la responsabilité de leur travail. Les responsables peuvent les aider à surmonter ce problème en encourageant les équipes à s’approprier le travail et à travailler de leur propre initiative, sans exiger d’approbation pour chaque action ou décision.

Expliquer les avantages du travail agile

Une mauvaise communication peut empêcher les projets agiles de démarrer. Il est important que la direction et les responsables expliquent les avantages du travail agile. Les employé·es doivent comprendre les raisons pour lesquelles l’organisation veut adopter le travail agile, ainsi que les avantages de cette approche pour les employé·es et pour l’entreprise dans son ensemble.

Pour aller plus loin

• Qu’est-ce que le travail agile ?
• 7 conseils pour une meilleure collaboration multidisciplinaire
• Améliorer la productivité du personnel